À Bandung, pour repenser ensemble l’efficacité et la durabilité électorales

Je participe, ici à Bandung (Indonésie), à un atelier international sur l’efficacité et la durabilité électorales, organisé conjointement par le Gouvernement indonésien, le Centre du Mouvement des Non-Alignés pour la Coopération Technique Sud-Sud (NAM-CSSTC) et International IDEA.

Cet atelier se déroule dans un contexte particulier : celui de la commémoration du 70? anniversaire de la Conférence Asie-Afrique de 1955, un moment historique qui a jeté les bases du Mouvement des Non-Alignés et de la coopération Sud-Sud.
Soixante-dix ans plus tard, c’est une nouvelle génération de dirigeants et d’institutions électorales qui se retrouve ici, à Bandung, pour prolonger cet esprit de dialogue et d’échange.

Aux côtés de mes homologues d’Afrique du Sud, du Kenya et du Ghana, nous avons partagé nos expériences respectives sur la manière de rendre les processus électoraux plus efficaces, durables et transparents.
J’ai eu le privilège d’intervenir sur un thème qui me tient particulièrement à cœur : l’efficacité logistique et la gestion du personnel électoral. Ces deux aspects, souvent invisibles du grand public, sont pourtant essentiels à la réussite d’un scrutin.

L’enjeu, aujourd’hui, est de trouver l’équilibre entre maîtrise des coûts et exigence de qualité.
Comment garantir la transparence et l’intégrité du processus tout en optimisant les ressources ?
C’est autour de ces questions que nous avons échangé avec des organes de gestion des élections d’Asie et d’Afrique, mais aussi avec des universitaires, des responsables politiques et des acteurs de la société civile venus de toute la région Asie-Pacifique.

Ce type de rencontre illustre la force du partage d’expériences Sud-Sud : au-delà des différences de contexte, nous faisons face à des défis similaires — logistiques, technologiques et humains. Et c’est en unissant nos expertises que nous parviendrons à bâtir des systèmes électoraux à la fois efficaces, crédibles et résilients.

Soixante-dix ans après la conférence de 1955, Bandung reste un symbole vivant : celui d’un Sud qui dialogue, innove et construit ensemble son avenir démocratique.

— Denis Kadima Kazadi
Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI – RDC)